Le nombre de naissances en France devrait atteindre un point bas historique en 2023, enregistrant une baisse de 6,8% au cours des onze premiers mois de l’année par rapport à la même période en 2022, selon les données de l’Insee publiées le jeudi 4 janvier 2024. Cette diminution s’inscrit dans une tendance à la baisse des naissances en France depuis 2011, à l’exception d’une légère hausse en 2021 après les confinements liés à la pandémie de Covid-19. En 2022, le nombre de naissances était déjà le plus bas depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, avec 726 000 bébés nés dans l’année, et cette baisse a touché toutes les régions françaises, à l’exception de Mayotte et de la Corse. Malgré cette tendance à la baisse, le taux de fécondité en France reste le plus élevé de l’Union européenne, avec 1,84 enfant par femme en 2021, contre une moyenne de 1,53 dans l’UE. L’Insee attribue cette diminution des naissances à plusieurs facteurs, notamment la baisse du nombre de femmes en âge de procréer (20-40 ans) ainsi que des changements d’aspirations, avec notamment des femmes ayant des projets personnels ou professionnels privilégiés à la maternité. Par ailleurs, le contexte économique incertain, marqué par l’inflation, les conflits en Ukraine et au Moyen-Orient, ainsi que le réchauffement climatique, contribuent à créer un climat d’incertitude qui peut décourager le désir d’avoir un enfant. Cette baisse de la natalité aura des conséquences sur la structure démographique de la population et nécessitera des adaptations des politiques publiques. À court terme, il y aura moins de dépenses liées à l’éducation, aux soins et aux allocations, ce qui pourrait permettre aux gouvernements d’investir dans d’autres domaines. Cependant, à long terme, la diminution de la population active risque de poser des problèmes économiques et sociaux, et il faudra envisager d’autres mesures, telles que favoriser l’emploi des seniors, des femmes ou avoir recours à l’immigration, pour maintenir un dynamisme économique équilibré. Enfin, bien que des mesures natalistes puissent stimuler la fécondité, il est difficile de mesurer leur efficacité et les politiques publiques qui facilitent l’équilibre entre vie professionnelle et familiale peuvent encourager davantage les personnes à avoir des enfants que les incitations financières ponctuelles.

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