Un réseau international de trafiquants de cigarettes est jugé cette semaine à Bordeaux. Les suspects sont accusés d’avoir importé et vendu frauduleusement des cigarettes en bande organisée, ainsi que de blanchiment d’argent. Le trafic, qui aurait porté sur 77 tonnes en 2020, environ 4 millions de paquets, aurait été orchestré depuis l’Europe de l’Est. Les cigarettes contrefaites étaient imitées à la marque Marlboro et distribuées dans plusieurs villes françaises, avec une marge estimée à 20 millions d’euros pour Philip Morris, leur fabricant. Les membres du réseau, dont certains sont originaires d’Ukraine, d’Arménie, de Géorgie et de Bosnie-Herzégovine, encourent une peine de 10 ans de prison et une amende pouvant aller jusqu’à dix fois la valeur de la fraude. Un total de 20 personnes sont jugées, dont 19 comparaissent libres. Les cigarettes étaient acheminées en camions depuis la Slovénie et stockées dans des box en France avant d’être revendues avec une marge considérable. Le réseau, décrit comme « particulièrement mobile », aurait approvisionné les villes de Nantes, Bordeaux, Montpellier et Béziers. L’enquête a permis de saisir près de 5 tonnes de cigarettes de contrefaçon, ainsi que des sommes en liquide et des véhicules. Des perquisitions ont également eu lieu en Slovénie, où plus de 26 tonnes de tabac brut et des machines de fabrication ont été saisies. En 2022, les douaniers français ont saisi près de 650 tonnes de tabac de contrebande, soit une hausse de 60% par rapport à l’année précédente.

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