La vice-présidente de SOS Racisme, Saphia Ait Ouarabi, a annoncé sa démission de ses fonctions au sein de l’association. Elle explique avoir pris cette décision en raison de ce qu’elle considère comme une « dérive idéologique grave » de l’association ces dernières semaines. SOS Racisme, dont le but est de lutter contre le racisme, l’antisémitisme et les différentes formes de discrimination, ne répondrait plus aux attentes des nouvelles générations selon elle.
Saphia Ait Ouarabi pointe notamment un communiqué publié par SOS Racisme le 2 novembre, dans lequel l’association affirme que « Israël a le droit de se défendre ». Ces déclarations ont été faites le jour où près de 10 000 morts étaient décomptés à Gaza, dont un tiers d’enfants, et où des experts de l’ONU évoquaient un risque de génocide, ce qui a scandalisé la militante. Elle estime que ces déclarations sont symptomatiques du silence assourdissant observé depuis l’attaque du Hamas le 7 octobre sur la situation à Gaza et en Cisjordanie.
Saphia Ait Ouarabi dénonce également le comportement de la direction de l’association, qui aurait réagi aux nombreuses tentatives de discussions, alertes et remarques par des humiliations, des pressions et l’interdiction d’utiliser ses réseaux sociaux pour parler du conflit israélo-palestinien. Elle estime que SOS Racisme n’est plus à la hauteur des enjeux actuels et ne répond pas aux attentes des nouvelles générations.
La vice-présidente démissionnaire refuse désormais de représenter une association qui piétine ses espoirs et ceux de nombreux autres jeunes qui sont dans la même situation qu’elle. Elle ne souhaite pas que son image, ses idées et son militantisme servent à dépoussiérer l’image de SOS Racisme, qui n’est pas à la hauteur dans une période d’offensive réactionnaire selon elle.
L’association n’a pas encore réagi aux déclarations de Saphia Ait Ouarabi.