La sexsomnie, un phénomène de somnambulisme sexuel, se caractérise par des comportements sexuels adoptés par des individus pendant leur sommeil, sans en avoir conscience. Les parasomnies regroupent diverses manifestations inconscientes durant le sommeil, allant du somnambulisme à la sexsomnie, bien plus complexe. Les personnes affectées par la sexsomnie peuvent manifester des comportements sexuels tels que la masturbation, des paroles à connotation sexuelle, voire l’initiation d’une activité sexuelle, sans en être conscientes. Selon la Sleep Foundation aux États-Unis, cette condition semble affecter davantage les hommes, trois fois plus que les femmes.
Les causes de la sexsomnie demeurent en partie inexplorées, bien que des recherches aient établi des liens potentiels avec d’autres parasomnies telles que le somnambulisme, des troubles du sommeil obstructif, le syndrome de Kleine-Levin, l’insomnie chronique, le syndrome des jambes sans repos, la narcolepsie, ainsi que la consommation d’alcool, de drogues ou de certains médicaments. La communication autour de la sexsomnie est souvent taboue en raison de sa nature intime, mais il est essentiel de reconnaître que ce trouble peut être traité et que les professionnels de la santé sont là pour aider.
La sexsomnie soulève des préoccupations éthiques, notamment en termes de consentement, car les individus en état de sexsomnie pourraient adopter des comportements inappropriés sans contrôle conscient, parfois menant à des situations de violence sexuelle. La prise en charge de la sexsomnie varie en fonction des circonstances individuelles, avec des traitements adaptés prescrits par les médecins, des ajustements du mode de vie pour éviter les déclencheurs potentiels, et des mesures de sécurité telles que le fait de dormir séparément au besoin. Il est crucial de rester vigilant et de prendre des précautions, compte tenu de l’impact potentiel de la sexsomnie sur la sécurité et le bien-être des personnes concernées.
Il convient de noter que les émissions nocturnes, appelées aussi « pollutions nocturnes », ne doivent pas être confondues avec la sexsomnie. Ces orgasmes spontanés relèvent d’un processus normal de développement à l’adolescence et ne sont pas liés à la sexsomnie.