Le procès d’un réseau de trafiquants de cigarettes contrefaites, qui aurait écoulé plus de 77 tonnes de tabac d’une valeur estimée à près de 5 millions d’euros, s’est ouvert à Bordeaux. Le réseau, composé d’une vingtaine de trafiquants, aurait importé les cigarettes contrefaites d’Europe de l’Est, en particulier de Slovénie. Les enquêteurs ont mis deux ans à démanteler cette organisation criminelle, en utilisant des techniques de surveillance, de filature et d’écoute téléphonique. Au total, dix trafiquants sont présents au procès, dont un est détenu. Les autres prévenus, originaires de Russie, Arménie, Géorgie et Ukraine, ont été traduits par une interprète. Ces trafiquants auraient utilisé une logistique complexe pour acheminer les cigarettes en France, en utilisant des camions et des ateliers de fabrication. En tout, plus de 385 000 cartouches de cigarettes auraient été écoulées sur le marché français, pour une valeur estimée à près de 5 millions d’euros. Le tabac brut et les filtres à cigarettes étaient importés, puis transformés en cigarettes contrefaites dans les ateliers de production. Les trafiquants disposaient des emballages contrefaits de la marque Marlboro, de machines-outils et de chauffeurs de poids lourds recrutés spécialement. Ils utilisaient également des boxes en France pour stocker la marchandise avant de la livrer à des clients grossistes situés sur la côte ouest et dans le sud de la France. Au total, seize sites ont été démantelés lors de l’enquête menée par les gendarmes de Loire-Atlantique et de Gironde, assistés de la Direction régionale des douanes. Certains membres du réseau entretenaient des liens avec la mafia géorgienne et utilisaient des messageries cryptées pour communiquer. Le procès se poursuit avec l’interrogatoire des prévenus.

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