Le prix du tabac augmentera encore en janvier 2024, avec une hausse prévue entre 40 et 50 centimes par paquet. Cette information a été confirmée par la Confédération des buralistes suite au vote du budget de la Sécurité sociale pour 2023, qui indexe les prix du tabac sur l’inflation de l’année précédente. Selon Philippe Coy, président de la Confédération des buralistes, le prix médian du paquet de cigarettes, actuellement d’environ 11,14 euros, devrait ainsi passer à 11,50 euros. Cette augmentation concerne tous les types de tabac, tant les paquets de cigarettes que le tabac à rouler.
De plus, le directeur général de l’Agence régionale de santé d’Ile-de-France, Aurélien Rousseau, a également confirmé lors de la présentation de son plan de lutte anti-tabac que le prix du paquet atteindra 12 euros en 2025 et 13 euros en 2026.
Ces augmentations s’inscrivent dans le cadre du budget de la Sécurité sociale pour 2023, qui a décidé de revaloriser les tarifs du tabac en fonction de l’inflation de l’année précédente. Auparavant, cette revalorisation se basait sur l’inflation de l’année précédant l’année précédente.
Bien que le gouvernement ait promis de ne pas augmenter la fiscalité du tabac en 2024, le président de la Confédération des buralistes souligne que cette promesse a été tenue, car il n’y a pas eu de nouvelle imposition du tabac dans la loi de financement de la Sécurité sociale pour 2024. Cependant, l’augmentation du prix du paquet s’applique tout de même, conformément à ce qui a été voté dans le budget de l’année précédente.
La confédération des buralistes reconnaît l’importance de la santé publique, mais estime que cette pression fiscale créée en France encourage le trafic de tabac vers les pays voisins, comme l’Espagne, la Belgique et le Luxembourg. Ils affirment que cela crée un désordre économique et sanitaire sur le marché et préconisent d’accompagner les fumeurs vers le vapotage. Les buralistes espèrent également des moyens supplémentaires pour lutter contre le marché parallèle, qui connaît une augmentation significative du trafic de tabac de contrebande.
En outre, le ministre de la Santé a annoncé lors de la présentation de son plan de lutte anti-tabac, l’extension des zones non-fumeurs dans les parcs, les plages et les forêts. Ces espaces deviendront des zones non-fumeurs et le sans tabac sera désormais la norme. Les buralistes espéraient cependant des mesures de prévention plus pragmatiques et cohérentes, tant pour protéger la santé publique que pour respecter la liberté des citoyens.
Avec cette nouvelle augmentation du prix du tabac, il est attendu que les consommateurs se tournent davantage vers les pays voisins pour se procurer leurs paquets de cigarettes, ce qui pourrait entraîner l’apparition d’un marché parallèle plus important. La lutte contre le trafic de tabac de contrebande et l’accompagnement des fumeurs vers des alternatives devraient donc rester des enjeux importants dans les années à venir.