Près de 70 % des maires en France ont été victimes d’incivilités et de violences, selon une nouvelle étude du Cevipof. Les résultats indiquent également que ces violences devraient augmenter de 15 % en 2023 par rapport à l’année précédente.

L’étude, réalisée pour l’Association des maires de France (AMF), a recueilli environ 8 000 réponses de maires, ce qui représente une part significative des 33 322 maires en France. Les données du ministère de l’Intérieur confirment également une augmentation de 32 % des agressions contre les élus en 2022 par rapport à 2021, avec 2265 plaintes et signalements.

Les maires interrogés ont révélé que 69 % d’entre eux ont déjà été victimes d’incivilités, ce qui représente une augmentation de 16 points par rapport à 2020. Parmi les formes les plus courantes de violences, les maires ont signalé des injures et insultes (39 %), des attaques ou menaces sur les réseaux sociaux (27 %) et des comportements violents envers leur entourage familial (12 %).

L’étude a également révélé que 15 % des maires souffrent d’un sentiment d’insécurité, un pourcentage supérieur à celui de la population française en général (11 %). Ce sentiment d’insécurité est amplifié dans les communes touchées par un niveau élevé de délits, atteignant son maximum dans les communes de plus de 9 000 habitants.

En termes de profil des maires, l’étude a révélé que la plupart sont des hommes (8 sur 10) âgés en moyenne de 60 ans, et que 40 % sont retraités. Cependant, ces violences et incivilités ont conduit à une augmentation des démissions de maires, avec 1 300 démissions depuis juin 2020, soit un rythme de 450 démissions par an, contre 350 lors de la précédente mandature. Les principales raisons de démissionner citées par les maires interrogés sont la trop forte exigence des citoyens, les relations complexes avec les services de l’État, l’insécurité et les difficultés à concilier vie personnelle, professionnelle et rôle de maire.

Pour éviter une crise de vocation parmi les maires, les participants à l’étude ont proposé plusieurs mesures, notamment l’augmentation de l’indemnité des élus (20 %), la création d’un fonds financé par l’État pour soutenir les dépenses liées aux mandats locaux (16 %), l’augmentation de la compensation pour perte de revenus (14 %) et le renforcement de la dotation particulière pour les élus locaux (13,5 %).

Cette étude met en lumière un problème croissant de violence et d’incivilités envers les élus locaux en France. Il est essentiel de prendre des mesures pour protéger ces élus et leur permettre de remplir leurs fonctions en toute sécurité.

Source : https://actu.fr/societe/violences-envers-les-elus-pres-de-70-des-maires-victimes-d-incivilites\_60352622.html

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