Prendre de bonnes résolutions est une tradition qui existe depuis des milliers d’années. À l’aube de chaque nouvelle année, de nombreuses personnes se fixent de nouveaux objectifs pour l’année à venir. Cependant, cette tradition n’est pas récente et remonte à l’Antiquité.
Historiquement, les Babyloniens, il y a environ 4 000 ans, sont les premiers à avoir pris des engagements pour la nouvelle année, qui deviendront plus tard des résolutions. Pour les Babyloniens, l’année ne commençait pas en janvier comme c’est le cas aujourd’hui, mais à la mi-mars, au moment des semailles. Les résolutions du Nouvel An des Babyloniens étaient étroitement liées à la religion, à la mythologie, au pouvoir et aux valeurs socio-économiques.
Les Babyloniens ont également instauré la tradition d’un festival du Nouvel An appelé Akitu. Pendant 12 jours, les statues des divinités défilaient dans les rues de la ville, et des rites étaient organisés pour symboliser la victoire sur les forces du chaos. Pendant cette fête, les personnes plantaient et semaient, prêtaient allégeance au roi en place ou couronnaient un nouveau roi, et promettaient de rembourser leurs dettes au cours de l’année suivante. Les Babyloniens croyaient que s’ils remplissaient leurs promesses du Nouvel An, les dieux leur accordaient des faveurs dans la nouvelle année.
Dans la Rome antique, la célébration du Nouvel An et les résolutions qui l’accompagnaient étaient également une tradition. À l’origine, le Nouvel An romain était célébré le 15 mars, date à laquelle les consuls, les fonctionnaires romains les plus importants, prenaient leurs fonctions. Avec l’introduction du calendrier julien par Jules César en 46 av. J.-C., le 1er janvier est devenu le début de la nouvelle année. Symboliquement, le dieu romain Janus, protecteur des portes, des arches, des seuils et des transitions vers de nouveaux départs, était honoré lors des célébrations du Nouvel An. Les Romains offraient des sacrifices à Janus et promettaient de renouveler les liens entre les citoyens, l’État et les divinités.
Au Moyen Âge, les chevaliers prêtaient serment d’allégeance et renouvelaient leurs vœux de chevalerie chaque année. Les résolutions de chevalerie les plus célèbres étaient connues sous le nom de « vœux du paon » ou « vœux du Faisan ». Les chevaliers posaient leurs mains sur un paon vivant ou rôti et renouvelaient ainsi leurs vœux de maintien des valeurs de la chevalerie.
Au fil du temps, la tradition des résolutions du Nouvel An a continué d’évoluer. Au XIXe siècle, par exemple, le protestantisme mettait l’accent sur des promesses liées à la religion, à la spiritualité et à la moralité. Cependant, dès le début des années 1800, les résolutions ont commencé à être moquées et certaines étaient formulées de manière satirique. Malgré cela, les résolutions du Nouvel An continuent de cristalliser notre imagination, nos espoirs et nos désirs d’amélioration. La nouvelle année reste une opportunité de prendre un nouveau départ.