La tension monte à Romans-sur-Isère, une semaine après la mort tragique de Thomas lors d’un bal. L’ultradroite réagit violemment à cet événement et multiplie les actes agressifs. Le procureur a appelé au calme et a souligné l’importance de laisser les enquêteurs travailler dans cette affaire de grande gravité.

Le week-end dernier, une quarantaine de militants identitaires se sont rassemblés à Romans avant d’être dispersés par les forces de l’ordre. Sept personnes ont été interpellées, dont trois militants d’ultradroite et quatre jeunes du quartier de La Monnaie, qui sont liés au drame de Crépol.

De plus, samedi soir, une centaine de militants d’ultradroite venus de différentes villes ont défilé dans les rues de Romans, masqués, avec l’intention de se confronter aux jeunes de La Monnaie. Certaines vidéos montrent un militant d’ultradroite dénudé et agressé. Depuis cet événement tragique à Crépol, l’ultradroite a intensifié sa présence sur les réseaux sociaux et appelé à la vengeance.

La situation s’est également envenimée à Annecy, où un journaliste a été blessé lors d’une manifestation organisée par le groupe Reconquête!. Le journaliste a annoncé son intention de porter plainte.

Par ailleurs, dix suspects liés aux violences survenues à Crépol le 19 novembre ont été présentés aux juges d’instruction à Valence. Neuf d’entre eux ont été mis en examen pour des motifs divers, tels que « meurtre en bande organisée » ou « tentatives de meurtre ». Six de ces suspects, dont deux mineurs, ont été placés en détention provisoire.

Il est important de souligner que, à ce stade de l’enquête, il semble que les violences à Crépol aient été provoquées par un « motif futile » et non par une attaque préméditée visant les invités du bal en raison de leur origine ethnique ou de leur religion. Le procureur de Valence met en garde contre les dénonciations sans preuve et les interprétations hâtives.

À la suite de ces événements, des personnalités politiques de gauche et de la majorité ont critiqué vivement le défilé identitaire à Romans, qu’elles considèrent comme une tentative de récupération de l’extrême droite après la mort du jeune lycéen. SOS Racisme a demandé au président de la République de réagir solennellement pour rappeler le refus du racisme en France.

La tension reste palpable à Romans-sur-Isère, avec une confrontation de plus en plus violente entre l’ultradroite et les habitants du quartier de La Monnaie. Le procureur appelle à laisser les enquêteurs faire leur travail et souligne que personne ne peut se faire justice soi-même en dehors de la loi.

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