Six manifestants d’ultradroite ont été condamnés à des peines de prison suite à la mort de Thomas, qui a été poignardé à la fin d’un bal dans la Drôme. Le gouvernement a tenté d’apaiser les tensions en appelant à ne pas répondre par la violence. Le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, s’est rendu dans le village en deuil de Crépol pour exprimer sa solidarité envers la famille de Thomas. Il a également dénoncé les actions de l’ultradroite, qualifiant ces factions d’animaées par la haine et le ressentiment.
En parallèle de la visite d’Olivier Véran, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a envoyé un télégramme aux préfets, à la police et à la gendarmerie, les enjoignant de prévenir tout rassemblement visant à semer le désordre, la violence et la division dans la société. Ce télégramme fait suite aux rassemblements violents de militants d’ultradroite à Romans-sur-Isère, la ville voisine de Crépol.
Les militants masqués ont été repoussés par les forces de l’ordre et une vingtaine d’interpellations ont eu lieu. L’un des militants a été agressé et dénudé par des inconnus lors du défilé. Un autre rassemblement d’ultradroite a eu lieu le dimanche, avec sept interpellations, dont quatre jeunes de la Monnaie.
Lors de leur procès en comparution immédiate à Valence, les six militants ont été condamnés à des peines de 6 à 10 mois de prison ferme pour leur participation à un groupement formé en vue de la préparation de violences ou de dégradations. Cinq d’entre eux ont également été condamnés pour violence envers un policier. La procureure Vanina Lepaul-Ercole avait requis jusqu’à un an de prison contre ces hommes âgés de 18 à 25 ans.
Malgré l’interdiction de la préfecture, des militants d’extrême droite ont manifesté dans les rues de Lyon pour réclamer justice pour Thomas. Huit personnes ont été interpellées lors de cette manifestation.