Un accord se dessine entre la majorité et la droite sur le sujet de l’immigration, ouvrant la voie à un vote définitif du projet de loi. La commission mixte paritaire a repris ses travaux et devrait soumettre le texte au vote au Sénat et à l’Assemblée dans la soirée. Cependant, les aides au logement restent une question cruciale, notamment en ce qui concerne l’aide personnalisée au logement (APL). La droite souhaite conditionner cette aide à cinq ans de résidence pour les étrangers qui ne travaillent pas, tandis que la majorité propose une durée réduite à trois mois pour les travailleurs étrangers, avec des exceptions pour les étudiants et les réfugiés. Les républicains semblent prêts à accepter un compromis, mais la principale préoccupation réside désormais dans le maintien des valeurs du macronisme historique malgré les concessions faites à la droite. Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, se montre optimiste quant à un vote dans la soirée, mais souligne également que cela ne doit pas se faire à n’importe quel prix ou dans n’importe quelles conditions. Les régularisations de travailleurs sans-papiers se feront au cas par cas et sous la responsabilité des préfets, et le gouvernement a également répondu aux préoccupations des républicains en s’engageant à réformer l’aide médicale d’État et à accélérer l’ouverture de nouveaux centres de rétention. Cependant, ces concessions inquiètent les associations de défense des droits des migrants, tandis que la gauche s’indigne du caractère « profondément xénophobe » du texte. Le Rassemblement national, de son côté, considère cette situation comme une victoire idéologique, tandis que la majorité macroniste est divisée sur la question.

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