Coups de couteau, morsures et lancer de chaîne de vélo à Bordeaux : prison ferme pour un livreur de repas
Un homme de nationalité nigériane âgé de 41 ans comparaissait en comparution immédiate le mercredi 24 avril pour des violences armées qui ont entraîné des blessures. Les températures plus fraîches ont probablement limité la gravité des blessures du fait de la superposition des vêtements. Le 19 avril à Bordeaux, lors d’une altercation en deux temps dans la rue Sainte-Catherine, un individu a été poignardé à trois reprises dans le dos. Les forces de l’ordre ont rapidement identifié…
Le prévenu, un ressortissant nigérian arrivé en France il y a quatre ans, fait face à des démarches administratives en suspens. Son dossier de demande d’asile a expiré en début d’année, mais il en a réitéré une pour sa fille, née en France, mais dont il redoute l’excision en cas de renvoi dans son pays d’origine. Il exerce en tant que livreur de repas. L’incident s’est produit lors de la livraison d’une commande où il a croisé la route de la victime, également livreur mais absente à l’audience. Selon le quadragénaire, une altercation a éclaté après avoir demandé au livreur de ralentir. Plus tard, une nouvelle altercation a eu lieu, chacun affirmant être la victime d’agression.
Le prévenu soutient que la victime l’avait menacé précédemment. Lors de leur confrontation, la version des événements varie entre les deux parties. La victime, ayant été brièvement placée en garde à vue, affirme avoir été poignardée dans le dos sans avertissement et avoir utilisé une chaîne de vélo pour se défendre après avoir réalisé qu’il saignait. Il évoque un différend concernant leur implication présumée dans une organisation criminelle et le refus de fournir un certificat d’hébergement. Le prévenu, quant à lui, affirme avoir été attaqué par la victime et avoir riposté pour sa propre défense.
L’avocat de la victime déplore la tentative du prévenu de minimiser les faits. Le parquet remet en doute la légitime défense invoquée, estimant que la réponse n’était pas proportionnée. Après délibération, le tribunal a condamné le prévenu à dix-huit mois de prison, dont six avec sursis, avec maintien en détention.