Le gouvernement a annoncé, ce mardi, la publication d’un futur décret autorisant les sages-femmes à pratiquer l’IVG instrumentale dans les établissements de santé. Cette mesure vise à faciliter l’accès à l’interruption volontaire de grossesse (IVG) dans tout le pays.
L’IVG instrumentale repose sur la dilatation du col et l’évacuation du contenu utérin par aspiration. Cette méthode peut être utilisée jusqu’à 14 semaines de grossesse et nécessite une intervention chirurgicale avec une anesthésie. Les sages-femmes ont déjà le droit de réaliser des IVG médicamenteuses depuis 2016, et le décret à venir leur permettra de pratiquer des IVG instrumentales jusqu’à 16 semaines d’aménorrhée, soit 14 semaines de grossesse.
Le ministère de la Santé et de la Prévention a déclaré que cette mesure était nécessaire pour remédier aux difficultés d’accès à l’IVG rencontrées dans certaines régions. Cette décision vise à garantir aux femmes un accès plus facile à l’IVG et à sécuriser toujours plus ce droit fondamental. Dans le même communiqué de presse, le ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, a souligné l’importance d’agir au quotidien pour garantir la liberté des femmes et faciliter leur accès à l’IVG.
En plus de cette mesure, le ministère de la Santé a également décidé d’une revalorisation de 25 % des tarifs versés aux établissements de santé pour la réalisation des IVG, afin de mieux refléter les coûts supportés par les établissements pour cette activité.
Cette décision du gouvernement est saluée par Bérangère Couillard, ministre chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, qui estime que ces mesures soulignent l’engagement du gouvernement en faveur des femmes.