Les Restos du Cœur sont confrontés cette année à un dilemme difficile : ils doivent durcir les critères d’attribution de l’aide alimentaire en raison de l’augmentation du nombre de demandeurs. En effet, l’inflation a entraîné une hausse des frais pour l’association, ce qui les oblige à refuser l’aide alimentaire à certaines personnes. Patrice Douret, président des Restos, estime qu’entre 5 et 10% des personnes accueillies l’hiver dernier se voient refuser l’aide cette année.

C’est un crève-cœur pour l’association qui s’efforce d’aider les personnes dans le besoin. Mais cette mesure est nécessaire pour garantir la pérennité de leur aide. Cette situation est due à l’augmentation rapide du nombre de personnes en difficulté économique dans un contexte marqué par l’inflation. Au cours de la dernière campagne, les Restos du Cœur ont enregistré une hausse de 200 000 bénéficiaires par rapport à l’année précédente, soit 30 millions de repas supplémentaires en un an.

Tous les départements ont connu une augmentation significative du nombre de personnes accueillies. Les Restos du Cœur ne sont tout simplement pas dimensionnés pour accueillir autant de personnes dans un délai aussi court. C’est pourquoi le Conseil d’administration de l’association a été contraint de prendre des mesures difficiles pour réduire l’aide accordée lors de leur 39e campagne de distribution alimentaire.

Pour bénéficier de l’aide alimentaire des Restos du Cœur, il faut s’inscrire chaque année et justifier de l’insuffisance de ses ressources. Les revenus doivent être inférieurs à un certain seuil, qui varie en fonction des dépenses et des ressources de chaque famille. Les Restos du Cœur ne communiquent pas le montant exact de ce seuil afin de ne pas inciter les personnes à calculer elles-mêmes leur éligibilité.

Cette année, les conditions d’obtention de l’aide alimentaire ont été durcies. Le barème utilisé est celui de l’été, qui est inférieur d’environ 30% à celui de l’hiver. Cela signifie que certaines personnes qui étaient éligibles l’hiver dernier ne le sont plus cette année. De plus, la dotation en repas accordée a également été réduite, ce qui signifie que les bénéficiaires reçoivent moins de denrées alimentaires.

Face à cette situation, les associations d’aide alimentaire demandent à l’État de prendre des mesures supplémentaires pour encourager la générosité et l’engagement. Les Restos du Cœur ont besoin de dons pour faire face à cette crise et continuer à apporter leur aide à ceux qui en ont le plus besoin. Malgré les difficultés auxquelles ils sont confrontés cette année, les Restos du Cœur restent déterminés à poursuivre leur mission de solidarité et à soutenir les personnes en situation de précarité.

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