De plus en plus de jeunes consommateurs se tournent vers des boissons non alcoolisées pour des raisons de santé, selon une étude récente de l’Observatoire français des drogues et des tendances addictives (OFDT). La consommation globale d’alcool en France a effectivement diminué en 2022, bien que le niveau reste élevé. Les pratiques addictives continuent d’accompagner cette consommation. Certains jeunes ont décidé d’arrêter de boire de l’alcool après avoir été inspirés par des personnalités médiatiques, telles qu’Anna Toumazoff, une militante féministe girondine. Pour d’autres, comme Pierre, consultant financier de 28 ans, la décision a été motivée par des vidéos de Maxime Musqua et Jérémy Ferrari dans lesquelles ils parlaient de leur arrêt de l’alcool. Pierre estime que sa relation avec l’alcool était problématique jusqu’en 2021, date à laquelle il a décidé de limiter sa consommation à une soirée alcoolisée par mois. Agathe, étudiante en design, a quant à elle décidé d’arrêter de boire de l’alcool il y a un an pour prendre soin de sa santé. Elle dit maintenant pouvoir s’amuser en ne commandant qu’un verre d’eau au bar. La consommation d’alcool reste un enjeu majeur de santé publique, en particulier chez les jeunes. Selon Emmanuel Langlois, sociologue de la santé à l’Université de Bordeaux, plus un individu commence à consommer tôt dans sa vie, plus il a de risques de devenir alcoolodépendant. Le recours à l’alcool est souvent lié à des problèmes de mal-être chez les jeunes, mais de plus en plus de substances chimiques, comme les antidépresseurs et les amphétamines, prennent leur place. Cependant, certains jeunes, comme Pierre et Agathe, se tournent vers des activités sportives ou des études pour remplacer l’alcool, car ils constatent que leur consommation d’alcool réduit leurs performances. Les femmes sont moins susceptibles de consommer de l’alcool à risque que les hommes, selon l’OFDT. Cette diminution de la consommation d’alcool peut être attribuée à plusieurs facteurs, tels que des campagnes de prévention plus originales et l’impact de la crise du Covid-19, qui a conduit les jeunes à être sous contrôle familial et à distance de leurs amis, limitant ainsi les occasions de consommation d’alcool. Bien que la tendance du « no alcohol » soit présente sur les réseaux sociaux, elle n’est pas encore clairement visible sur le terrain, selon le sociologue Emmanuel Langlois. Cependant, il reconnaît que les réseaux sociaux reflètent un glissement des modèles culturels, avec la promotion du bien-être et du corps sain pour la jeunesse.

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