À Bordeaux, les résidents du quai Deschamps sont de plus en plus mécontents de la présence de sans-abri installés depuis plusieurs années le long du parc aux Angéliques. Une quinzaine de tentes se cachent derrière la végétation, juste à côté de la piste cyclable. Les habitants se plaignent des nuisances causées par ce campement sauvage, notamment les tapages nocturnes, les agressions et le manque de propreté. Une pétition a été lancée et a recueilli quelques dizaines de signatures.
La mairie a consacré un atelier spécifique à ce sujet lors du dernier forum de la tranquillité publique, organisé dans le quartier de la Bastide en novembre dernier. Les habitants ont exprimé leurs préoccupations lors d’une séance en groupe, où des solutions ont été recherchées. La consommation d’alcool et de drogue, l’insalubrité, les agressions et le manque d’accès au parc des Angéliques sont les principaux points soulevés par les résidents.
Certains habitants proposent d’aménager le parc avec des jeux pour enfants, un petit marché ou une exposition culturelle permanente afin de retrouver un « usage partagé » de l’espace public. Cependant, la situation est complexe à résoudre, selon Marc Etcheverry, conseiller municipal délégué à la tranquillité, à la sécurité et à l’espace public. La construction croissante d’immeubles dans le quartier et l’augmentation de la population créent des « conflits d’usage ».
La municipalité prévoit de renforcer le passage des équipes de nettoyage et d’amplifier la présence des policiers municipaux formés et sensibilisés à ces questions. Ils rappelleront aux personnes vulnérables la nécessité de tenir leurs chiens en laisse. Cependant, la responsabilité de proposer un hébergement d’urgence aux sans-abri incombe à l’État. Des travailleurs sociaux sont régulièrement présents pour aider et accompagner ces personnes en situation de grande vulnérabilité.
Il est important de souligner que l’État doit fournir un lieu de repli pour ces personnes et que la mairie travaille en ce sens.