L’opérateur privé Keolis, qui gère les transports publics de Bordeaux Métropole, prévoit de faire évoluer son offre de vélos en libre-service, connue sous le nom de VCub. Ces vélos, disponibles dans des bornes disséminées dans la ville, ont rencontré un certain succès depuis leur lancement en 2010, mais font face à des problèmes d’usure et d’obsolescence. Keolis a donc décidé de mettre à jour son réseau de bicyclettes pour répondre aux nouvelles attentes des usagers.

La mise à jour comprendra plusieurs changements majeurs. Tout d’abord, les vieux vélos gris et peu confortables seront progressivement remplacés par de nouveaux modèles noirs, équipés de clignotants et de freins à disque plus performants. De plus, les vélos seront munis d’un cadenas connecté intégré à la roue arrière, ce qui permettra aux utilisateurs de faire des arrêts courts sans avoir à utiliser des câbles antivols. Les batteries, quant à elles, seront intégrées aux vélos et ne nécessiteront plus d’être emportées par les utilisateurs. Enfin, la moitié des vélos fonctionneront à l’électricité, tandis que le reste sera à propulsion musculaire.

En plus de ces améliorations techniques, Keolis modernisera également les bornes de ses 170 sites VCub. Cependant, en raison de retards dans les travaux, plusieurs stations sont actuellement fermées. De plus, Keolis a analysé statistiquement la fréquentation de ses stations et a décidé de supprimer vingt stations sous-utilisées en périphérie, tandis que vingt autres seront ajoutées dans le centre-ville de Bordeaux pour renforcer l’offre. Les trente stations les plus populaires seront également agrandies pour éviter que les utilisateurs ne se retrouvent sans place pour garer leur vélo près de leur destination.

Keolis fait face à une concurrence croissante de la part d’autres opérateurs de vélos et de trottinettes en libre-service, tels que Bird et Pony, qui ne sont pas liés à des bornes spécifiques. Ces concurrents bénéficient de plus de flexibilité, mais ne sont pas soumis aux mêmes exigences de service public que Keolis. Malgré cela, Keolis souligne l’intérêt économique de son offre, avec un coût de seulement 1 euro pour les trente premières minutes d’utilisation d’un VCub, puis 10 centimes par minute supplémentaire. Des abonnements annuels sont également disponibles pour 30 euros pour les vélos musculaires et 75 euros pour les vélos électriques.

Pour faciliter le stationnement des vélos, Keolis a installé 37 abris le long des axes principaux de bus et de tramway. De plus, l’entreprise mise également sur le contact humain, avec une boutique située à Bordeaux et une autre en préparation à Talence, ainsi qu’une « boutique mobile » qui se déplacera dans l’agglomération. Enfin, Keolis propose également la location de vélos électriques et de vélos cargo à des tarifs attractifs.

Avec ces changements, Keolis espère reconquérir les utilisateurs des VCub et répondre à leurs nouvelles attentes, tout en continuant à jouer un rôle essentiel dans le développement des transports durables à Bordeaux.

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