L’ONU alerte sur la trajectoire de réchauffement de la planète, qui pourrait atteindre jusqu’à 2,9°C au cours de ce siècle, en raison des engagements climatiques actuels pris par les pays du monde entier. Selon le dernier rapport du Programme de l’ONU pour l’environnement, si les politiques actuelles se poursuivent, la hausse des températures pourrait atteindre 3°C par rapport à l’ère pré-industrielle. Cependant, la mise en œuvre de ces engagements ne permettra de limiter la hausse qu’à 2,9°C.
Le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a exhorté les dirigeants à redoubler d’efforts et à prendre des mesures ambitieuses pour réduire les émissions de CO2. Il a souligné la nécessité de s’éloigner des énergies fossiles pour lutter contre le changement climatique. Inger Andersen, directrice exécutive du PNUE, a également souligné l’importance de réduire massivement les émissions de CO2.
Cependant, ces niveaux de réchauffement sont beaucoup trop élevés pour espérer limiter les effets dévastateurs du changement climatique, tels que les feux de forêt, les inondations et les sécheresses. Le rapport met en évidence l’accélération du nombre de records de chaleur battus chaque année, et il est déjà prévu que l’année 2023 sera la plus chaude jamais enregistrée.
Ces prévisions sombres soulignent également le risque de dépasser largement les objectifs de l’accord de Paris, qui vise à limiter l’augmentation de la température mondiale « bien en dessous de 2°C ». Dans le scénario le plus optimiste, la probabilité de limiter le réchauffement à 1,5°C est de seulement 14%.
L’ONU appelle donc les pays du G20, responsables de 76% des émissions mondiales, à prendre leurs responsabilités et à renforcer leurs engagements en matière de réduction des émissions. À l’approche de la COP28, qui se tiendra à Dubaï du 30 novembre au 12 décembre 2023, l’ONU exhorte les États à prendre des mesures plus strictes pour atteindre les objectifs fixés.