Un collectif interdépartemental milite pour la réouverture de la ligne de fret Morcenx-la-Nouvelle – Bagnères-de-Bigorre afin de redonner au transport de marchandises par train sa place dans les territoires, offrant ainsi une alternative au transport routier croissant en France. Lors d’une conférence de presse à Mont-de-Marsan, le collectif communiste Osons le train (Landes – Gers – Hautes-Pyrénées) a critiqué la préférence de l’État pour la route au détriment du train. Il vise à rééquilibrer les mobilités en développant les transports ferroviaires, en proposant notamment la réouverture de la ligne Morcenx-la-Nouvelle – Bagnères-de-Bigorre. Cette initiative permettrait de relier Mont-de-Marsan et Tarbes, renforçant ainsi l’utilité de la gare montoise, jadis considérée comme une étoile ferroviaire. Depuis 2018, le collectif alerte sur la fermeture de voies ferrées et de gares, particulièrement en milieu rural, demandant des explications sur les promesses non tenues du gouvernement.
Le collectif a rappelé l’engagement de l’ancien ministre des transports, Jean-Baptiste Djebbari, pour la réouverture du tronçon Tarbes – Bagnères-de-Bigorre, resté sans suite. En France, la part du fret ferroviaire est passée de 45 % en 1974 à seulement 10 % actuellement, une situation contraire à d’autres pays européens comme l’Autriche et la Suisse. Les implications politiques de ce choix sont soulignées par le collectif, mettant en lumière les nuisances engendrées par la prédominance du transport routier. Dans les Landes, des associations se mobilisent contre l’augmentation du trafic de camions, notamment en zones urbaines, mettant en avant les préoccupations de sécurité pour les habitants.
Les membres du collectif questionnent le coût croissant de l’entretien des routes, critiquant l’autorisation récente du Parlement européen pour des camions de plus de 60 tonnes et 25 mètres de long. Ils soulignent le caractère écologique du transport ferroviaire, émettant nettement moins de CO2 et de particules polluantes que le transport routier. Osons le train appelle à une plus grande attention envers le développement du transport ferroviaire, soulignant son caractère vertueux. Il envisage des mobilisations ultérieures et invite à signer une pétition en faveur de la réouverture de la ligne. Le collectif se réunira prochainement en assemblée générale constitutive à Barcelonne-du-Gers (32) le 6 avril.