La COP28, qui devait se terminer le mardi 12 décembre 2023, semble être en passe de se prolonger. Aucun compromis sur les énergies fossiles n’a encore été trouvé à Dubaï, et le dernier projet d’accord présenté est jugé insuffisant pour répondre à la crise climatique. La présidence émiratie de la conférence a proposé un nouveau texte, mais cela n’a pas suffi à satisfaire les Européens, les Américains et les États insulaires, qui le trouvent peu ambitieux.
Le document permet aux pays de choisir leur propre façon de réduire les énergies fossiles, sans fixer d’objectif commun de sortie du pétrole, du gaz et du charbon. Selon Joseph Sikulu, responsable de l’ONG 350.org dans le Pacifique, ce texte est inacceptable et loin d’être suffisamment ambitieux pour protéger les îles menacées par la montée des eaux. Les négociations se poursuivent, et un nouveau texte est attendu dans la journée du mardi. Cependant, il est peu probable que l’accord soit conclu dans les délais prévus.
La COP28 risque donc de se prolonger, ce qui peut être une mauvaise nouvelle pour les négociateurs fatigués et les petites délégations qui n’ont pas les moyens de prolonger leur séjour. Cependant, certaines délégations, comme celle des îles Marshall, ont l’intention de rester jusqu’à la fin des négociations.
Il reste à voir si un compromis pourra être trouvé entre les pays aux vues divergentes sur la question des énergies fossiles. L’Union européenne juge le projet insuffisant, tandis que les États-Unis appellent à le renforcer substantiellement. Les ONG et les experts critiquent également le texte pour son manque de contraintes et son aspect « menu à la carte » qui met sur un même pied d’égalité les différentes sources d’énergies renouvelables.
Les progrès dans la transition énergétique dépendent également des avancées dans d’autres volets des négociations, tels que l’adaptation aux conséquences du réchauffement climatique et l’aide financière aux pays en développement.