Ce lundi 4 mars 2024, députés et sénateurs se sont réunis au château de Versailles pour ajouter l’interruption volontaire de grossesse (IVG) à la Constitution. Toute modification du texte fondamental nécessite l’approbation des trois cinquièmes des parlementaires réunis en Congrès pour l’occasion. Sous la présidence de Yaël Braun-Pivet, la séance a commencé à 15h30.
Dans la salle du Congrès, les 925 parlementaires, regroupant sénateurs et députés, ont été conviés à cet événement historique qui marquera l’inscription de l’avortement dans la Constitution française. Ce changement positionnerait la France en tant que précurseur, en érigeant explicitement le droit à l’IVG dans son texte constitutionnel, une initiative contraire à la tendance observée dans d’autres pays où ce droit a été restreint, à l’instar des États-Unis ou de certains pays d’Europe de l’Est.
Cette réforme, qui intervient juste avant la journée internationale des droits des femmes le 8 mars, consacrerait la liberté de la femme d’avoir recours à une IVG, énoncée à l’article 34. Le Premier ministre Gabriel Attal a souligné l’engagement de la France en faveur des droits des femmes, se positionnant en avant-garde du progrès.
La révision constitutionnelle requiert une majorité des trois cinquièmes des suffrages exprimés pour être approuvée, une étape qui devrait être franchie sans difficulté après les votes massifs de l’Assemblée nationale (493 députés pour, 30 contre) et du Sénat (267 voix pour, 50 contre).
Soutenue par une large majorité de la population française, cette constitutionnalisation de l’IVG a progressivement gagné en force politique, malgré des réticences émanant notamment de la droite et de l’extrême droite. Le vote du Sénat, pourtant considéré comme un obstacle majeur à cette réforme, a enregistré un soutien massif, même de la part de certains opposants antérieurs au projet.
Le résultat du vote, prévu aux alentours de 18h30, est attendu avec impatience par les associations de défense des droits des femmes, ainsi que par les différents groupes politiques réunis à Versailles. Pendant ce temps, des opposants à l’IVG ont annoncé une mobilisation sur place, tandis que les partisans de la réforme se sont rassemblés au Trocadéro à Paris pour suivre la retransmission du vote sur un écran géant, organisée par la mairie et la Fondation des femmes.
Cette avancée est saluée comme un événement mondial, et une source d’inspiration pour les femmes à travers le globe, transcendant les attentes des personnes engagées dans la lutte pour les droits des femmes, telles que Claudine Monteil, une militante féministe renommée.
Sources : AFP, Actu, Le Monde.