Le maire de Bordeaux, Pierre Hurmic, et cinq autres maires socialistes et écologistes ont écrit une lettre ouverte à Emmanuel Macron pour alerter sur la crise humanitaire qui sévit actuellement dans leur ville respective. Jeanne Barseghian (Strasbourg), Nathalie Appéré (Rennes), Grégory Doucet (Lyon), Anne Hidalgo (Paris) et Éric Piolle (Grenoble) ont également signé cette lettre. Les maires demandent un rendez-vous avec le président de la République « dans les plus brefs délais » afin de dénoncer la situation critique du système d’hébergement d’urgence en France.
Les maires soulignent que le système d’hébergement d’urgence est « à bout de souffle » et qu’ils ne peuvent pas faire face seuls à la demande croissante de personnes vulnérables et d’enfants contraints de dormir dans les rues. Ils estiment que l’État ne remplit pas ses obligations en matière d’hébergement d’urgence et que ce sont les collectivités locales qui doivent combler ce manque.
En octobre, les mêmes villes avaient déposé des recours contre l’État pour demander le remboursement des dépenses qu’elles avaient engagées pour aider les sans-abri. Les maires reprochent au gouvernement de ne pas prendre de mesures urgentes pour mettre les personnes à l’abri et de ne pas saisir la main tendue des collectivités locales et des acteurs de terrain pour construire un dialogue.
Pierre Hurmic avait déjà écrit une lettre au gouvernement en octobre 2022, avec neuf autres maires, pour dénoncer la baisse prévue des places d’hébergement d’urgence pour les sans-abri. Les maires rappellent que la situation ne cesse de s’aggraver et que le gouvernement doit prendre des mesures à la hauteur des besoins de la population sans-abri.
La demande des maires est motivée par le décès de deux sans-abri à Bordeaux ces derniers jours et par l’approche de l’hiver, une période critique pour les personnes vivant dans la rue. Les maires espèrent que leur appel sera entendu et qu’une action concrète sera prise pour résoudre cette crise humanitaire.