Menaces de mort antisémites contre Cyril Hanouna et Arthur : un Girondin condamné
Un homme de 30 ans, moniteur d’auto-école dans la métropole bordelaise, a été condamné à six mois de prison avec sursis probatoire pour avoir proféré des menaces de mort via Instagram à l’encontre des animateurs télévisés Cyril Hanouna et Arthur, ainsi qu’au garde du corps de Hanouna. Ces menaces, qui remontent au 1er novembre 2023, ont conduit l’individu en question à comparaître devant le tribunal correctionnel de Bordeaux. Il était accusé de « menaces de mort en raison de la race, l’ethnie, la nation ou la religion ». Lors de l’audience, il a expressément regretté ses actes, déclarant qu’il avait réagi de manière impulsive et qu’il n’avait pas mesuré la portée de ses messages.
Les menaces proférées à l’égard de Cyril Hanouna étaient explicites et inquiétantes, avec des propos tels que : « T’es mort dans le film, t’es sur la liste rouge, saches que quand tu marcheras dans la rue maintenant, sois protégé, car c’est fini la gloire. » De même, le garde du corps de Hanouna a été pris pour cible avec des termes violents et haineux : « Si tu restes encore dans cette émission de sioniste, tu seras confondu pour un feuj, une sale race qu’on doit exterminer le plus vite possible dans tous les pays à partir de demain… ». Les menaces adressées à Jacques Essebag, connu sous le nom d’Arthur, suivaient une lignée similaire, incitant à se protéger immédiatement, sous peine de représailles imminentes.
L’auteur des messages a tenté de justifier ses actions en liant ses réactions à l’actualité du conflit israélo-palestinien et en affirmant qu’il n’était pas hostile envers la communauté juive. Cependant, ces propos ont été sévèrement condamnés par les avocats des parties civiles, soulignant la gravité de ces menaces antisémites et l’effet potentiellement délétère qu’elles pourraient avoir en tant qu’influenceur sur les réseaux sociaux.
Le tribunal a donc prononcé une peine de six mois de prison avec sursis probatoire à l’encontre de l’accusé. En plus de cette condamnation, il lui a été ordonné de suivre un stage de citoyenneté et de lutte contre la discrimination, de dédommager les victimes, de rentrer en contact avec elles, et de trouver un emploi.
Cette affaire met en lumière les dangers de la banalisation de la haine en ligne et des conséquences graves qu’elle peut avoir. Elle souligne également l’importance de la responsabilité individuelle dans l’usage des réseaux sociaux et la nécessité de condamner fermement de tels agissements pour préserver un environnement sûr et respectueux pour tous.