Il y a cinq ans, les premiers mouvements des Gilets Jaunes ont commencé à se former en France. Des milliers de personnes se sont rassemblées dans tout le pays pour protester contre la hausse des prix du carburant et du coût de la vie. Francis Sanchez, un ancien ingénieur à la retraite, se souvient avec émotion du point de départ des manifestations à Bordeaux, sur la place de la Bourse. Il se décrit comme « bon enfant, festif, et jubilatoire » et se rappelle des différents participants et de leurs revendications diverses.

Le mouvement des Gilets Jaunes a été spontanément créé en dehors des partis politiques et des syndicats. Il s’est traduit par des blocages de routes, de ronds-points et des rassemblements tous les samedis pendant plusieurs mois. Stéphane Gonzalez, ancien autoentrepreneur, se souvient avoir été extrêmement impliqué dans le mouvement. Il affirme avoir tout sacrifié pendant deux ans et regrette que l’image du mouvement soit restée « caricaturale » dans l’esprit des gens.

En 2023, les anciens militants expriment leur déception quant à la situation actuelle. Farida, une fonctionnaire territoriale, déclare que la situation est devenue « plus catastrophique qu’en 2018 » mais que les gens sont maintenant las, résignés et désabusés. Hélène Elouard, une artiste et militante, souligne que le mouvement des Gilets Jaunes a donné de l’espoir à des personnes qui ne croyaient plus en rien, à un moment où les syndicats semblaient être en déclin.

Jason Herbet, un développeur informatique, se souvient de l’impression qu’il avait en 2018 que rien ne changeait, peu importe ce qu’il faisait ou votait. Lorsque le mouvement des Gilets Jaunes a commencé, il a été enthousiasmé et a accepté de devenir l’un de leurs porte-paroles auprès des médias et des responsables politiques. Cela lui a valu des reproches et de l’animosité de la part de certains manifestants, mais il estime que le mouvement a redonné espoir dans une société française fragmentée.

Malgré quelques regrets et déceptions, les anciens militants des Gilets Jaunes se rappellent des moments forts du mouvement. Ils se souviennent des slogans créatifs et humoristiques ainsi que des blessures graves subies par certains manifestants. Bien que le mouvement soit maintenant en sommeil, certains avertissent que les « braises » pourraient se rallumer à tout moment.

Cinq ans plus tard, les anciens militants des Gilets Jaunes expriment leurs souvenirs et leurs espoirs pour l’avenir de la France.

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