Depuis octobre 2023, les fausses alertes à la bombe se multiplient dans les établissements scolaires en France. Que ce soit à Rennes, Paris, Nice ou dans d’autres régions, aucun endroit n’est épargné par ce phénomène inquiétant.
L’assassinat de l’enseignant Dominique Bernard lors d’un attentat terroriste à Arras le 13 octobre 2023 a provoqué une augmentation de ces fausses alertes à la bombe, plaçant le pays en état d’urgence attentat. Les aéroports, les musées et les établissements scolaires sont tous concernés.
A Rennes, les collèges et lycées sont constamment en état d’alerte face à ces fausses alertes. Par exemple, le lycée Émile Zola a connu quatre alertes en dix jours. Le jeudi 23 novembre, cinq alertes supplémentaires ont été recensées dans plusieurs établissements de Rennes. Les enseignants et les élèves doivent évacuer les lieux pendant l’intervention de la police, ce qui peut durer plusieurs heures. Bien que les forces de l’ordre prennent chaque alerte très au sérieux, les enseignants commencent à être épuisés par cette situation récurrente.
Dans le sud de la Gironde, les établissements scolaires sont également touchés par ces fausses alertes. Par exemple, les lycées Jean-Moulin de Langon et Jean-Renou de La Réole ont dû annuler les cours le vendredi 24 novembre pour permettre une inspection minutieuse des locaux et lever tout doute sur la présence d’un engin explosif. Le jour précédent, treize établissements de Gironde avaient déjà fermé leurs portes toute la matinée en raison d’un mail menaçant envoyé aux directeurs.
Dans le Lot-et-Garonne, les alertes à la bombe sont de plus en plus fréquentes. Huit nouveaux lycées ont été visés dans la nuit du 23 au 24 novembre. Selon les premières informations, un spam aurait été envoyé depuis un ordinateur. Une enquête est en cours pour identifier les responsables de ces fausses alertes.
En Île-de-France, les établissements scolaires sont également touchés par ces fausses alertes. Les auteurs de ces alertes envoient des SMS ou des mails anonymes menaçants, ce qui crée une attente angoissante chez les enseignants et les élèves. Certains élèves profitent de ces évacuations pour perturber les cours, tandis que d’autres cherchent du soutien auprès de leurs professeurs ou de psychologues scolaires.
L’identification des auteurs de ces fausses alertes n’est pas toujours simple pour les enquêteurs, notamment en raison des difficultés à retrouver les adresses IP utilisées. Néanmoins, les personnes responsables risquent une peine de deux ans de prison et une amende de 30 000 euros selon le Code pénal.
Il est crucial de faire preuve de la plus grande vigilance face à ces fausses alertes à la bombe, tout en veillant à ne pas céder à la panique. Les enseignants et les élèves doivent continuer à suivre les protocoles de sécurité en place et à signaler tout comportement suspect aux autorités compétentes.