La consommation d’antibiotiques a augmenté de 16,6% en 2022 par rapport à l’année précédente, selon les données publiées par Santé Publique France. Cependant, ces chiffres doivent être nuancés, car ils reflètent en grande partie une reprise de la consommation après la crise sanitaire de Covid-19. Pendant la pandémie, les mesures d’hygiène générales mises en place, telles que les gestes barrières, ont été efficaces pour prévenir les infections bactériennes, ce qui a contribué à une baisse de la consommation d’antibiotiques.
Il est important de noter que les antibiotiques ne sont efficaces que contre les infections bactériennes et n’ont aucun effet sur les virus tels que le Covid-19 ou la grippe. Les infections virales ne nécessitent pas de traitement antibiotique, et la plupart du temps, elles se guérissent d’elles-mêmes grâce à notre système immunitaire.
La surconsommation d’antibiotiques présente un danger majeur en termes d’antibiorésistance. Lorsqu’ils sont utilisés de manière excessive, les antibiotiques peuvent perdre leur efficacité, car les bactéries développent des mécanismes de résistance. Cela peut rendre les infections bactériennes plus difficiles à traiter et augmenter les risques de complications, voire de décès, chez les personnes les plus vulnérables.
Il est donc crucial de prescrire et d’utiliser les antibiotiques à bon escient, en suivant les recommandations médicales et en évitant l’automédication. Il est également essentiel de sensibiliser le grand public à l’importance d’une utilisation responsable des antibiotiques, en limitant leur consommation aux cas nécessaires et en respectant les doses et la durée du traitement.
La France fait partie des pays les plus consommateurs d’antibiotiques en Europe, et les autorités de santé travaillent à réduire cette consommation de 25% d’ici 2025. Il est donc primordial que chacun contribue à cet effort en comprenant les risques associés à une surconsommation d’antibiotiques et en adoptant des pratiques responsables en matière de santé.
