Le Sénat français a voté en faveur du projet de loi sur l’inscription du droit à l’interruption volontaire de grossesse (IVG) dans la Constitution, ce mercredi 28 février 2024. Ce texte, adopté par l’Assemblée nationale il y a un mois, légalise l’IVG depuis la Loi Veil de 1975, proposant des avortements médicamenteux ou instrumentaux. L’IVG médicamenteuse peut être pratiquée jusqu’à la fin de la 7e semaine de grossesse, soit au moins 9 semaines après le début des dernières règles. Elle consiste en la prise successive de deux médicaments, la mifépristone pour interrompre la grossesse, et le misoprostol pour provoquer les contractions nécessaires.

En revanche, l’IVG chirurgicale, réalisée jusqu’à 14 semaines après le début de la grossesse, implique une aspiration de l’embryon en plusieurs étapes. Une dilatation du col de l’utérus est effectuée, suivie de l’aspiration du contenu utérin par un tube relié à un dispositif spécial. Une anesthésie locale est généralement pratiquée, tandis que l’intervention dure environ dix minutes. La patiente est ensuite observée pendant plusieurs heures avant de pouvoir quitter l’hôpital.

Les avortements peuvent être effectués par des médecins ou des sages-femmes, dans des établissements de santé ou des cliniques autorisées. Il est crucial de respecter un délai de réflexion entre les consultations et l’IVG proprement dite. Les mineures peuvent demander une IVG sans consentement parental, en étant accompagnées par une personne majeure de leur choix. En outre, l’IVG est entièrement remboursée pour toutes les femmes assurées sociales sans frais avancés. Des informations supplémentaires sur l’IVG sont disponibles via un numéro vert, un site internet dédié, ou en consultant son médecin traitant, son gynécologue ou une sage-femme.

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