Deux hommes de 25 ans ont été jugés par le tribunal correctionnel de Bordeaux pour des violences réciproques. L’affaire a débuté lorsqu’une tentative de meurtre a été signalée à la police, après que des policiers soient arrivés sur les lieux et aient découvert du sang partout. L’un des hommes est actuellement en détention provisoire tandis que l’autre est libre.
Lors du procès, les deux prévenus ont donné des versions différentes des faits. Le locataire de l’appartement où se sont déroulées les violences affirme avoir été énervé par le refus de l’autre homme de quitter les lieux malgré sa demande. Il admet avoir donné deux coups de poing et utilisé une bouteille en verre pour frapper son adversaire. Ce dernier aurait également pris un couteau et le menaçait. Le locataire a réussi à se réfugier chez une voisine.
De son côté, l’accusé guinéen affirme avoir été attaqué alors qu’il se reposait sur le canapé. Il nie toute intention de violence et déclare avoir été frappé à la tête avec la bouteille. Il indique également que le locataire avait essayé de le pousser du 4ème étage et qu’il avait menacé de l’égorger. Malgré une ordonnance de quitter le territoire français, l’accusé refuse de partir.
Le vice-procureur considère qu’il s’agit de violences réciproques, mais estime que l’utilisation de la bouteille par le locataire représente un risque sérieux et que la riposte de l’accusé dépasse les limites de la légitime défense. Il réclame donc une peine de dix-huit mois, dont douze avec sursis probatoire et quatre sous bracelet électronique pour le locataire. Pour l’accusé, il demande huit mois de prison ferme avec maintien en détention.
Les avocats des deux parties ont présenté leurs plaidoiries. L’avocat du locataire met en avant les aveux de l’accusé quant à ses intentions homicides, affirmant qu’ils montrent la réalité de ce à quoi son client a été confronté. Il plaide pour une relaxe en invoquant l’état de nécessité.
L’avocat de l’accusé souligne le caractère délirant de l’affaire et affirme que les intentions de son client étaient claires dès le départ. Il admet que l’accusé a subi des attaques et insiste sur le fait qu’il ne faut pas se faire justice soi-même.
Finalement, le tribunal a condamné le locataire à dix mois de prison avec sursis et l’accusé à douze mois, dont quatre avec sursis probatoire. Ce dernier reste en détention.