Le groupe ADP persiste dans son projet de taxis volants électriques pour les Jeux olympiques de Paris en dépit des avis contraires. Le groupe gestionnaire des aéroports parisiens affiche sa détermination à mener à bien l’expérimentation de taxis volants électriques lors des JO de Paris cet été, malgré les critiques émises par des acteurs politiques et des experts. La société ADP, dont l’État détient la majorité du capital, souligne l’importance de cette expérimentation pour répondre aux interrogations légitimes liées au projet, notamment en termes de santé publique.
En partenariat avec le constructeur allemand Volocopter et la région Île-de-France, ADP envisage d’exploiter expérimentalement des taxis volants électriques sur trois lignes pendant les Jeux olympiques. Ces lignes relieraient l’aéroport Paris-Charles-de-Gaulle au Bourget, l’héliport Issy-les-Moulineaux à l’aérodrome de Saint-Cyr-l’École, et l’héliport à une barge sur la Seine près du quai d’Austerlitz à Paris.
Cependant, la concrétisation de ce projet dépend de la certification de l’appareil par l’Agence européenne de sécurité aérienne (AESA) et de l’approbation du ministère français des Transports. Malgré le soutien initial du ministère, des avis défavorables se sont accumulés récemment, dont celui d’un commissaire enquêteur rendu en février. Ce dernier a conclu que l’expérimentation des taxis volants électriques ne présente pas d’intérêt majeur en termes de décongestion du trafic francilien et qu’elle pourrait engendrer des désagréments disproportionnés par rapport aux avantages escomptés.
Des préoccupations environnementales ont également été soulevées, notamment en lien avec l’étude d’impact de la future base expérimentale d’Austerlitz, qualifiée d’« incomplète » par l’Autorité environnementale. Certains élus parisiens ont exprimé un avis négatif quant au vertiport d’Austerlitz, dénonçant un projet qu’ils jugent écologiquement questionnable.
L’avenir de ce projet de taxis volants électriques pour les Jeux olympiques de Paris semble donc incertain, malgré la détermination affichée par le groupe ADP.