Depuis dix ans on construit des logements que personne ne peut se payer à Bordeaux. Cette déconnexion entre le prix des logements et les capacités des ménages inquiète les professionnels de la construction. Selon eux, il y a une pénurie de logements abordables qui ne correspond pas aux besoins réels de la population. Il y a de plus en plus de familles monoparentales, principalement des femmes avec enfants, et il faudrait donc construire des logements sociaux et abordables pour elles. Le principal problème est le prix élevé des logements par rapport aux revenus des ménages. Certains experts pensent que l’accès au logement deviendra de plus en plus difficile. La régulation de l’offre et de la demande ne suffit pas à résoudre ce problème. En outre, la hausse de la demande de logements est principalement liée à l’éclatement des familles plutôt qu’à la croissance démographique. Il y a également un manque de logements, avec seulement environ 3 000 logements construits en 2022 dans l’agglomération de Bordeaux, alors que près de 47 000 ménages attendent un logement social. Plusieurs experts s’inquiètent de la suppression de la loi de défiscalisation immobilière Pinel, qui a permis de financer le logement social et abordable. La collectivité a investi massivement dans la rénovation urbaine et les infrastructures ces dernières années, ce qui a contribué à l’attrait de Bordeaux mais aussi à la flambée des prix immobiliers. Malgré une forte activité de construction entre 2015 et 2018, les prix n’ont pas baissé. La crise du logement à Bordeaux est donc due à la fois à une offre insuffisante de logements abordables et à des prix immobiliers élevés qui ne correspondent pas aux capacités financières des ménages.

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