Le président émirati de la 28e conférence de l’ONU sur le climat a présenté une proposition de compromis pour la réduction des énergies fossiles dans le monde. Cette proposition a déçu les pays et les ONG qui attendaient un appel clair à la « sortie » du pétrole, du gaz et du charbon responsables du réchauffement planétaire.

Le nouveau texte appelle à la « réduction à la fois de la consommation et de la production des énergies fossiles d’une manière juste, ordonnée et équitable, de façon à atteindre zéro net (neutralité carbone, NDLR) d’ici, avant ou autour de 2050, comme préconisé par la science ». Cependant, ce texte ne mentionne plus le mot de « sortie » des énergies fossiles. De plus, il inclut désormais les demandes des pays producteurs ou exportateurs de pétrole, comme la mention des technologies de captage et de stockage du carbone.

Sur la question du charbon, le texte appelle à « réduire rapidement le charbon sans captage de carbone » mais aussi à des « limites sur les permis accordés pour de nouvelles centrales au charbon » sans captage de CO2. Cela constitue un recul par rapport à la COP de Glasgow il y a deux ans, où aucun blanc-seing n’avait été accordé pour de nouvelles centrales.

Le texte mentionne également les technologies « à basse émission », telles que le nucléaire, le captage de carbone et l’hydrogène « bas carbone », afin d’améliorer les efforts de remplacement des énergies fossiles sans captage dans les systèmes énergétiques.

Cette proposition a été accueillie avec une certaine déception par les négociateurs et les observateurs présents lors de la conférence. Certains ont estimé que le texte représentait une régression importante par rapport aux versions précédentes et qu’il ne mentionnait plus explicitement la sortie des énergies fossiles. Ils ont appelé les pays engagés dans l’action climatique à rejeter cette proposition et à insister sur des changements plus significatifs pour lutter contre le changement climatique.

Malgré cette déception, les négociateurs et les observateurs ont souligné l’urgence d’agir et ont appelé les pays à faire preuve de flexibilité pour éviter une immense déception lors de la conférence. Il a également été souligné que la transition énergétique devait être accompagnée d’un soutien financier aux pays en développement afin de les aider à se développer sans recours aux énergies fossiles.

La suite des négociations s’est tenue lors d’une séance plénière prévue pour 19h00. Les attentes sont élevées et il reste encore une journée pour parvenir à un accord satisfaisant pour tous les pays participants.

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