Le cancer infantile reste une réalité tragique en France, avec 500 décès et 2500 nouveaux cas enregistrés chaque année. Malgré les progrès de la recherche, un enfant sur cinq demeure encore non guéri. À l’occasion de la journée mondiale des cancers de l’enfant, observée ce jeudi 15 février, il est important de souligner ces chiffres alarmants.

En France, le cancer représente la principale cause de mortalité chez les enfants et les adolescents en Europe. Chaque année, 500 jeunes perdent la vie des suites de cette maladie, selon la Ligue contre le cancer. Selon l’Institut national du cancer, le cancer pédiatrique, bien que rare, constitue de 1 à 2 % de l’ensemble des cas de cancer dans les pays développés. Environ la moitié des 2500 nouveaux cas enregistrés annuellement surviennent chez les enfants de moins de 5 ans, tandis que 700 nouveaux cas touchent les adolescents entre 15 et 18 ans.

Pour améliorer la prise en charge des patients, l’Institut Gustave Roussy a mis en place le programme CRESCENDO. Son objectif est d’accélérer le développement de thérapies novatrices, notamment pour les cancers à pronostic sombre, tels que les tumeurs cérébrales. Des avancées significatives ont été réalisées, comme la possibilité de générer la signature tumorale de chaque enfant après un prélèvement, permettant ainsi d’adapter des protocoles de traitement personnalisés. Une autre approche prometteuse est l’utilisation des CAR-T cells, des lymphocytes T modifiés en laboratoire pour cibler et détruire les cellules cancéreuses.

Le programme CRESCENDO inclut aussi des initiatives pour évaluer et traiter les séquelles cognitives chez les enfants traités pour un cancer. Des équipes multidisciplinaires sont mobilisées pour offrir des services adaptés aux besoins neurocognitifs et psycho-sociaux des jeunes patients. De plus, des recherches visent à comprendre pourquoi le système immunitaire des enfants réagit différemment aux traitements immunitaires qu’adultes. L’Institut s’efforce également de déterminer les gènes impliqués dans la prédisposition aux cancers pédiatriques, avec la création d’un Observatoire national dédié.

Enfin, Gustave Roussy met l’accent sur la mise en place d’une clinique de suivi post-cancer pour assurer aux enfants et adolescents un suivi préventif personnalisé afin de limiter les risques de complications. Cette démarche vise à préserver la santé et le bien-être des survivants du cancer infantile.

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