Bordeaux : Travaux prévus sur le pont de pierre pour stabiliser sa structure et assurer son étanchéité

Le pont de pierre à Bordeaux connait un enfoncement progressif dans la Garonne, à raison d’un à deux millimètres par an. Afin de remédier à cette situation, des travaux sont planifiés entre 2025 et 2027, sur une période d’au moins trois ans. Pendant cette période, les tramways ne pourront plus emprunter le pont, et les bus ainsi que les taxis seront également impactés.

Christine Bost, récemment nommée présidente de Bordeaux Métropole, a souligné les enjeux cruciaux de ces travaux, liés à la sécurité des usagers, la fiabilité des transports, et la préservation du patrimoine local. Le maire, Pierre Hurmic, insiste sur la nécessité d’entamer rapidement ces chantiers.

Les problèmes structurels du pont sont connus depuis longtemps, avec un enfoncement annuel mesuré à l’aide de 18 capteurs depuis 1995. La cause principale réside dans le fait que les pieux sur lesquels repose l’ouvrage ne sont pas ancrés suffisamment profondément, restant bloqués dans la vase au lieu de s’appuyer sur le roc du fleuve, entrainant ainsi un affaissement progressif.

Les travaux prévus à partir de l’été 2025 sur une durée minimale de trois ans consistent à installer 160 micropieux traversant la structure du pont pour atteindre une profondeur stable de près de 10 mètres dans le lit du fleuve. Des actions de consolidation des arches sous-marines seront également menées pour pallier leur fragilité due aux fortes marées et aux courants.

Parallèlement, une rénovation complète du système d’étanchéité et d’assainissement du pont sera entreprise pour contrer les infiltrations d’eau constatées après les travaux d’élargissement de 1954. Les problèmes d’incompatibilité engendrés par l’injection de béton dans la pierre et les lacunes d’étanchéité apparues lors des travaux de tramway de 2001 seront également pris en charge.

Ces travaux impliqueront des perturbations pour la circulation motorisée. Si les interruptions du tramway se limiteront aux étés pour permettre l’avancement des travaux, les bus, taxis et véhicules d’urgence seront complètement interdits d’accès au pont de pierre. En revanche, les piétons (8 000 par jour en 2023) et les cyclistes (12 000 par jour) pourront toujours l’emprunter, tout en étant cantonnés à une moitié de la chaussée, l’autre moitié étant dédiée au chantier.

Les fonds alloués à ces travaux s’élèvent à 50 millions d’euros, principalement financés par la Métropole. Les procédures de passation de marché sont en cours, et les entreprises retenues seront désignées d’ici l’été 2024, selon des représentants de la collectivité.

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