Revirement à Bordeaux : la mairie renonce à envoyer la facture des travaux aux riverains

Le maire de Bordeaux, Pierre Hurmic, a pris une décision inattendue en renonçant à faire appel devant le tribunal administratif dans le litige concernant la facture des travaux de sécurisation des copropriétés de la rue de la Rousselle, cette rue ayant été le théâtre de l’effondrement de deux immeubles en juin 2021. Après avoir perdu en première instance, la mairie abandonne l’idée de faire appel, considérant qu’il s’agit d’une décision prise dans l’intérêt de ne pas aggraver une situation déjà difficile.

Le conflit portait sur les travaux de déblaiement et de sécurisation entrepris par la municipalité pour nettoyer la rue et sécuriser les immeubles environnants, comprenant notamment 11 immeubles et les dommages associés à cet événement. Ces travaux, d’un montant avoisinant les 2 millions d’euros, engagés par la mairie, devaient être refacturés aux propriétaires concernés. Cependant, suite à la contestation de deux copropriétés (n°15 et n°25) par leurs avocats, le tribunal administratif leur a donné raison le 4 décembre dernier. Le maire était dans l’incapacité d’ordonner ces travaux aux propriétaires, étant donné que le risque d’effondrement relevait d’une cause externe et non de leur responsabilité.

La décision de ne pas réclamer les sommes dues aux propriétaires non concernés par la procédure judiciaire fait suite à un principe établi par le maire, qui souligne que la Ville n’hésitera pas à demander réparation au responsable des dommages une fois les procédures légales terminées. Cette nouvelle a été accueillie avec soulagement par les habitants de la rue de la Rousselle, bien que certains immeubles demeurent inhabitables. Le président de l’association des victimes et sinistrés, Thomas Drouffe, estime que cette décision constitue une avancée positive, tout en soulignant que les problèmes persistent en raison des assurances qui refusent de prendre leurs responsabilités.

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