Une équipe du CNRS à Bordeaux spécialisée dans l’étude du cerveau va créer un centre de prévention dédié aux AVC. L’équipe a développé une application appelée Disconnectome Studio, qui permet de prédire les séquelles d’un AVC. L’application est accessible à tous, mais principalement destinée aux professionnels de la santé. L’équipe souhaite maintenant transformer ce projet en créant un institut sur la santé vasculaire et cérébrale à Bordeaux.

Le président de la République, Emmanuel Macron, a annoncé que entre 20 et 40 millions d’euros seraient alloués à ce projet. Le VBHI (Precision and global vascular brain health institute), tel qu’il est actuellement appelé, sera coordonné par l’université de Bordeaux et impliquera également le CHU de Bordeaux, l’Inserm, Inria et la région Nouvelle-Aquitaine.

Le VBHI, dirigé par la professeure Stéphanie Debette et le spécialiste des connexions cérébrales Michel Thiébaut de Schotten, aura deux objectifs principaux : prédire le devenir des patients après un AVC afin de personnaliser leur suivi médical, et prédire les AVC eux-mêmes. L’équipe espère découvrir si l’état de santé des vaisseaux sanguins du cerveau peut être déterminé en étudiant ceux de la rétine, ce qui serait plus facile et moins coûteux que les traitements et la rééducation actuels.

Le chercheur bordelais souligne que Bordeaux devient un centre d’expertise pour ce type de maladies et rappelle que une personne sur six sera touchée par un AVC au cours de sa vie. Il insiste sur l’importance de la sensibilisation et de la prévention de cette maladie.

Bien que le gouvernement ait déjà alloué 40 millions d’euros pour la création du centre, le projet aura également besoin de fonds supplémentaires. Des levées de fonds seront organisées, notamment lors d’une soirée « Music for the Brain » à l’Institut culturel Bernard Magrez en novembre 2024.

A lire également

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *