Pour les Alcooliques anonymes à Bordeaux, le Dry January (le mois sans alcool) est une réalité qui dure toute l’année. Malgré les clichés tristes souvent véhiculés par les films, les membres de ce groupe ne manquent pas d’humour et se réunissent chaque semaine dans la salle de l’Athénée municipal. Fondée en 1935, l’association des Alcooliques anonymes accompagne les personnes souffrant d’alcoolisme vers l’abstinence grâce à des discussions en groupe. En France, l’association compte près de 400 membres répartis dans une trentaine de groupes en Nouvelle-Aquitaine, dont une dizaine en Gironde.

Pour intégrer les Alcooliques anonymes, il suffit d’avoir le désir d’arrêter de boire. C’est ainsi qu’à 26 ans, Jade a poussé la porte de l’association après avoir commencé à boire lors de ses études à Bordeaux. Au fil du temps, sa consommation s’est intensifiée jusqu’à ce qu’elle décide finalement de devenir abstinent il y a quatre ans. Aujourd’hui, Jade occupe également le rôle de bénévole au sein de l’association et prépare les réunions chaque semaine.

Les réunions des Alcooliques anonymes commencent généralement par une courte présentation des membres et des nouvelles personnelles. Les participants partagent librement leur situation et leur ressenti, que ce soit des réussites personnelles ou des difficultés rencontrées. Certains membres préfèrent rester discrets lors de leur première réunion, comme Alexis par exemple.

La seconde partie de la réunion est consacrée à un thème spécifique, sur lequel chaque membre est libre de s’exprimer. Lors de la réunion dont il est ici question, le thème était « la responsabilité et l’autonomie ». Certains membres ont partagé leurs réflexions sur cette notion et ont exprimé leur gratitude envers le groupe pour l’aide qu’il leur apporte.

Pour les membres des Alcooliques anonymes, l’abstinence est une réalité quotidienne. Ils considèrent encore être des alcooliques même après des années sans boire. Bien qu’ils aient retrouvé une stabilité dans leur vie, ils savent que la tentation est toujours présente et qu’un simple verre pourrait les faire replonger.

Marion Acquier, présidente des Alcooliques anonymes, souligne l’importance d’une prise en charge globale et complémentaire pour accompagner les personnes qui luttent contre l’alcoolisme. Elle insiste sur la nécessité d’une approche médicale, psychologique et associative pour reconstruire une vie qui a été affectée par la maladie de l’alcoolisme. En France, l’alcoolisme est souvent sous-évalué et le tabou entourant cette maladie complique son traitement.

Il est important de reconnaître le travail de l’association des Alcooliques anonymes et de soutenir ses membres dans leur démarche d’abstinence. Cette prise de conscience permettra de briser les tabous et de mieux comprendre cette maladie qui touche de nombreuses personnes.

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