Dans une vaste opération de police qui a eu lieu cette semaine en France, 80 hommes soupçonnés de pédocriminalité ont été interpellés. Cela démontre que ce fléau touche toutes les catégories sociales, comme en témoignent les profils divers des personnes arrêtées. Les interpellations ont eu lieu dans 53 départements, dont deux d’Outre-mer. Les personnes arrêtées ont entre 30 et plus de 60 ans, et elles vont de l’élu local au chômeur, en passant par l’ingénieur. Cela montre qu’il n’y a pas de profil type dans la pédocriminalité, et que l’on retrouve des personnes de toutes les catégories socioprofessionnelles.
Cette opération de police visait spécifiquement les personnes en contact régulier avec des enfants. Parmi les personnes arrêtées, on trouve notamment deux professeurs des écoles, des entraîneurs sportifs et un surveillant dans un foyer d’enfants en situation de handicap. Par exemple, l’un des professeurs possédait des photos et des vidéos volées de ses élèves à connotation sexuelle, et il est également accusé d’avoir agressé sexuellement au moins une de ses élèves. Le surveillant, quant à lui, avait été condamné pour viol il y a plusieurs décennies et avait bénéficié légalement d’un changement d’identité, ce qui lui a permis de travailler à nouveau avec des enfants. Cette opération met en évidence le fait que la pédocriminalité en ligne n’est pas seulement constituée d’activités solitaires sur internet, mais qu’il existe également des personnes qui passent à l’acte ou qui risquent de le faire dans la vie réelle.
Lors des perquisitions, les policiers ont retrouvé plus de 100 000 vidéos et photos pédocriminelles chez certains des suspects. Ces images étaient stockées sur des ordinateurs, des disques durs et d’autres supports numériques. Certaines d’entre elles étaient extrêmement violentes, montrant des actes sexuels commis sur des nourrissons ou des enfants abusés sexuellement avec des animaux. Tous les suspects ont reconnu les faits lors de leurs gardes à vue, bien que certains aient tenté de minimiser ou de se dédouaner. Certains suspects ont même été surpris en train de télécharger du contenu pédocriminel lors de l’arrivée des policiers et ont tenté de détruire leur ordinateur à coups de marteau.
À l’issue des gardes à vue, 51 hommes ont été présentés à un juge pour « détention, consultation, diffusion et partage d’images pédocriminelles ». Parmi eux, 13 ont été écroués, certains après avoir été condamnés à de la prison ferme en comparution immédiate, et d’autres ont été placés en détention provisoire dans l’attente de leur jugement. 38 autres ont été placés sous contrôle judiciaire, tandis que d’autres gardes à vue ont été levées en attendant l’analyse des supports numériques saisis. Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a salué cette opération comme un « grand coup de filet contre la pédocriminalité » et a souligné que des investigations étaient toujours en cours.